24 novembre 2016

Des mini-anticorps réduisent l’inflammation et la douleur

La recherche menée par Friedrich Koch-Nolte du Centre médical universitaire de Hambourg-Eppendorf en Allemagne en collaboration avec un consortium de chercheurs européens dont Eric Boué-Grabot de l’Institut des Maladies Neurodégénératives a été publiée le 23 novembre 2016 dans la revue Science Translational Medicine.

Un nouveau type de molécules biologiques appelées mini-anticorps ou nanobodies est capable de stopper l’inflammation et de réduire la douleur chez la souris. Ces molécules sont 1000 fois plus efficaces que les médicaments actuels utilisés et représentent une nouvelle stratégie contre les maladies inflammatoires.

Les cellules blessées et mourantes libèrent beaucoup d’ATP dans l’espace extracellulaire, ce qui déclenche l’inflammation en se liant au récepteur-canal P2X7 de l’ATP. Bloquer ce processus pourrait traiter de nombreuses maladies, mais jusqu’ici les médicaments et petites molécules ne sont pas assez puissants ou assez spécifiques.

Aujourd’hui, des chercheurs européens ont développé des «mini-anticorps» appelés nanobodies qui relèvent le défi. Un de leurs nanobodies qui bloque le récepteur-canal P2X7 réduit plusieurs modèles de maladies inflammatoires chez la souris telles que l’inflammation rénale et la dermatite de contact. Un autre nanobody freine la libération de messagers inflammatoires des cellules humaines et ce, de manière 1000 fois plus efficace que les médicaments et petites molécules actuellement en développement. Le récepteur P2X7 est impliqué dans une multitude de maladies inflammatoires, aussi le blocage de son action pourrait avoir un énorme potentiel thérapeutique pour les millions de personnes qui souffrent de ces maladies.

Reférence:

Danquah W, Meyer-Schwesinger C, Rissiek B, Pinto C, Serracant-Prat A, Amadi M, Iacenda D, Knop JH, Hammel A, Bergmann P, Schwarz N, Assunção J, Rotthier W, Haag F, Tolosa E, Bannas P, Boué-Grabot E, Magnus T, Laeremans T, Stortelers C, Koch-Nolte F. (2016) Nanobodies that block gating of the P2X7 ion channel ameliorate inflammation Science Translational Medicine. 8, Issue 366, pp. 366ra162 DOI: 10.1126/scitranslmed.aaf8463