11 mars 2021

La semaine du Cerveau 2021 de l’IMN

Plusieurs évènements impliquant des membres de l’IMN auront lieu prochainement dans le cadre de la 23ème édition de la Semaine du Cerveau organisée par la société des Neurosciences (Coordinateur local : Dr. Abdelhamid Benazzouz)

Lundi 15 Mars 2021 à 18h

Le sommeil, un mécanisme à toute épreuve ?

Café-débat organisé par le service culture de l’université de Bordeaux

Intervenants :

  • Prof. Violaine Giacomotto-Charra, Professeure de littérature et épistémologue, Université Bordeaux Montaigne
  • Dr. Stéphanie Rogier, Psychiatre, Psychiatre pour enfants, clinique du sommeil, CHU de Bordeaux
  • Dr. Jacques Taillard, Ingénieur de recherche, Laboratoire SANPSY, CNRS, Bordeaux Neurocampus, Université de Bordeaux

Débat animé par M. Yoann Frontout, Journaliste et médiateur scientifique

Résumé : La question vient et revient sans cesse : comment bien dormir ? Quand devons-nous nous abandonner dans les bras de Morphée, de combien d’heures de sommeil avons-nous besoin ? Faudrait-il dormir de façon fractionnée comme on le faisait jusqu’au XVIIIème siècle ? S’il n’existe peut-être pas de formule magique universelle pour régler nos nuits comme du papier à musique, celles-ci recèlent bien d’autres aspects à explorer. De leurs mécanismes biologiques, du tic tac de notre horloge interne à leur lien étroit avec notre hygiène de vie, en passant par les troubles multiples qui peuvent les ponctuer – insomnies, hypersomnies, terreurs nocturnes, apnées du sommeil… – elles interpellent de nombreuses disciplines. Médecine, biologie et sciences humaines ne sont pas de trop pour faire la lumière sur ce passe-temps nocturne qui accapare, tout de même, bien un tiers de notre vie.

Suivre en direct la conférence : ici

 

Mercredi 17 Mars 2021 à 18h30

Lorsque notre corps nous emprisonne : la sclérose latérale amyotrophique

Conférenciers :

  • Dr. Eric Boué-Grabot (Institut des maladies neurodégénératives, Bordeaux Neurocampus, Université de Bordeaux)
  • Dr. Sandrine Bertrand (Institut de Neurosciences Cognitives et Intégratives d’Aquitaine, Bordeaux Neurocampus, Université de Bordeaux)

Débat animé par Dr. Didier Le Ray (Institut des neurosciences cognitives et intégratives, Bordeaux Neurocampus, Université de Bordeaux)

Résumé : La sclérose latérale amyotrophique ou SLA est la troisième maladie neurodégénérative la plus fréquente après les maladies de Parkinson et d’Alzheimer, ce qui fait d’elle la plus fréquente des maladies rares. La SLA se caractérise par la mort progressive des cellules nerveuses qui contrôlent nos muscles: les motoneurones. Bien que la recherche sur la SLA ait énormément progressé ces dernières années, nous ne disposons toujours d’aucun traitement efficace contre cette maladie ni d’outils diagnostiques fiables et performants. Au cours de cette conférence grand public, nous ferons un point d’étape sur les connaissances scientifiques actuelles et vous présenterons les travaux que nous effectuons dans nos laboratoires afin de comprendre le rôle que pourrait jouer des protéines qui fixent l’ATP (le carburant de nos cellules qui sert aussi de signal d’alerte) dans cette pathologie et leur utilisation potentielle comme biomarqueur précoce de la SLA.

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Mercredi 17 Mars 2021 à 19h00

Où se loge l’anxiété dans notre cerveau, à gauche ou à droite ?

Conférencier :

  • Dr. Christelle Glangetas (Institut des maladies neurodégénératives, Bordeaux Neurocampus, Université de Bordeaux)

Résumé : L’anxiété est un problème de société majeure qui affecte près de 30 % de la population. Il s’agit d’une réponse physiologique qui nous met en alerte face à une menace potentielle. Lorsque cet état persiste malgré la disparition de la menace, l’anxiété devient  pathologique. Une structure clef du cerveau associée à l’anxiété et aux troubles de l’anxiété est une zone du cortex nommée cortex insulaire. En réalité, nous avons deux cortex insulaire : le cortex insulaire de l’hémisphère cérébral gauche et celui de l’hémisphère cérébral droit. De manière intéressante, nos deux cortex insulaires communiquent entre eux. Comment et pourquoi échangent-ils des informations ? Que se disent-ils et quels sont les effets de cette communication? L’enjeu de ma recherche est de comprendre cette discussion et son rôle dans le contrôle de l’anxiété en utilisant la souris comme modèle expérimental.

Lauréate du Prix Jeune Chercheur 2020 de la Fondation Thérèse et René Planiol pour l’étude du Cerveau. Le Dr Christelle Glangetas recevra son Prix à l’issue de la conférence.

S’inscrire pour suivre cette conférence : ici

 

Jeudi 18 Mars 2021 de 14h à 15h30 au Lycée Pape Clément (accès réservé)

14h – 15h : La recherche sur les maladies neurodégénératives : cas de la maladie de Parkinson 

Conférencières :

  • Dr. Lorena Delgado-Zabalza (Post-doctorante, Institut des maladies neurodégénératives)
  • Zoé Grivet (Doctorante, Institut des maladies neurodégénératives)

15h – 16h : Sensibiliser au ressenti du patient parkinsonien à l’aide d’outils pédagogiques

Conférencière :

  • Dr. Rabia Bouali-Benazzouz (Ingénieure de Recherche, Institut des Maladies neurodégénératives, Maison du Cerveau)

 

Jeudi 18 Mars 2021 à 18h30

Traiter la mémoire traumatique par la contextualisation du trauma.

Conférencier :

  • Dr. Aline Desmedt (Neurocentre Magendie, Inserm, Bordeaux Neurocampus, Université de Bordeaux)

Débat animé par Dr. Franck Burglen (Neurocentre Magendie, Inserm, Bordeaux Neurocampus, Université de Bordeaux)

Résumé : Dans le trouble de stress post-traumatique (TSPT), le sujet revit de manière incontrolable et récurrente l’événement traumatique (hypermnésie émotionnelle), mais en parallèle il ne parvient pas à se souvenir consciemment de certains détails, en particulier contextuels, du trauma (amnésie contextuelle). Certains cliniciens ont suggéré que cette amnésie contextuelle du trauma serait responsable de la formation et de la persistence de l’hypermnésie émotionnelle. Nous avons validé cette hypothèse chez l’animal en montrant en premier lieu que lors d’un stress, l’induction d’une amnésie contextuelle (par inhibition de l’hippocampe) est à l’origine du développement d’une mémoire traumatique. Réciproquement, la formation d’une bonne mémoire contextuelle du trauma (par stimulation de l’hippocampe lors du trauma) prévient la formation d’une mémoire traumatique. Enfin, après développement d’une mémoire traumatique, la réactivation du souvenir traumatique dans le contexte traumatique original permet une re-contextualisation du trauma et traite ainsi cette mémoire pathologique en supprimant l’hypermnésie émotionnelle. En conclusion, le rappel conscient et contextualisé du trauma permet une reprise de contrôle sur l’événement traumatique en l’assignant à son contexte d’origine. Cette contextualisation du trauma normalise donc la mémoire en supprimant l’hypermnésie émotionnelle caractérisant ce trouble psychiatrique. Cette découverte ouvre de nouvelles perspectives de traitement du TSPT basées sur la contextualisation du trauma et les mécanismes hippocampiques qui la sous-tendent.

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Jeudi 25 Mars 2021 au Lycée Pape Clément (accès réservé)

14h – 15h : Le bon et le mauvais stress, comment la recherche nous aide à mieux comprendre?

Conférencier : Dr François Georges (Chercheur,Institut des maladies neurodégénératives, Université de Bordeaux)

15h – 16h : Microbiote et Cerveau

Conférencier : Dr Karine Massé (Maitre de conférence, Université de Bordeaux, Institut des maladies neurodégénératives)

Jeudi 25 Mars 2021 à 18h30

Repos, rêverie, méditation : ce que nous apprend l’imagerie du cerveau.

Conférencier :

  • Dr. Emmanuel Mellet (Institut des Maladies Neurodégénératives, CNRS, Bordeaux Neurocampus, Université de Bordeaux)

Débat animé par Dr. Rabia Bouali-Benazzouz (Institut des Maladies Neurodégénératives, CNRS, Bordeaux Neurocampus, Université de Bordeaux)

Résumé : La fin du 20ème siècle a été marquée par l’avènement de techniques d’imagerie médicale qui ont révolutionné le diagnostic et le suivi des affections neuropsychiatriques. Ces techniques sont aujourd’hui appliquées au décryptage de l’organisation fonctionnelle du cerveau humain et, très récemment, à l’étude d’états cérébraux comme le repos, la rêverie et la méditation, états considérés jusqu’ici comme inaccessibles à la recherche scientifique. Dans cette conférence, seront présentées les méthodes d’imagerie permettant l’observation de l’activité cérébrale et les résultats qu’elles ont permis d’obtenir quant au fonctionnement de notre cerveau quand il est tourné vers lui-même plutôt que vers l’extérieur.

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