4 septembre 2017

Bienvenue à Arthur et à ses mandarins

Le Dr Arthur Leblois quitte Paris et rejoint l’équipe des Dr Thomas Boraud et Pierre Burbaud à l’IMN.

Il a réalisé sa Thèse à Paris (Université Pierre et Marie Curie, entre 2002 et 2006) sous les directions de David Hansel et de Thomas Boraud sur la dynamique de la boucle ganglions de la base-thalamo-corticale et le lien avec les symptômes moteurs de la maladie de Parkinson.

Il a ensuite réalisé un stage post-doctoral à Seattle (entre 2007 et 2010), dans le laboratoire de David Perkel, sur le rôle de la dopamine et la transmission rapide au sein des ganglions de la base chez l’oiseau chanteur.
Lors de son  retour à Paris, il va à l’université de Paris Descartes où il monte son groupe de recherche sur l’oiseau grâce à divers financements (ANR, Europe, Mairie de Paris). Il est recruté en 2012 au CNRS en tant que chargé de recherche avant de rejoindre récemment notre laboratoire.
Le fil conducteur de ses recherches est l’analyse de la dynamique neuronale et l’émergence des fonctions et dysfonctions dans les grands réseaux de neurones, appliquée aux fonctions des ganglions de la base dans l’apprentissage et le contrôle moteur, ainsi que leurs dysfonctions dans les pathologies comme la maladie de Parkinson et les dystonies.
Plus récemment, il s’intéresse à l’interaction entre ganglions de la base et cervelet et son rôle dans l’apprentissage moteur. Il combine toujours, autant que possible, modélisation théorique (méthodes empruntées à la physique, aux mathématiques et à l’informatique) et expérimentation (électrophysiologie, comportement et optogénétique) dans un dialogue permanent qui repose sur la formulation de prédictions issues des modèles théoriques qui sont ensuite testées expérimentalement.
Il a montré pendant sa thèse que les oscillations pathologiques d’activité dans les ganglions de la base ne sont pas la cause des symptômes de la maladie de Parkinson. Pendant son stage post-doctoral, il a montré que le niveau de dopamine tonique dans le striatum permet de réguler la variabilité du chant en fonction du contexte social chez le mandarin. Enfin, plus récemment, il a montré qu’un réseau minimal formé de deux populations neuronales permet de générer une variabilité motrice que l’on retrouve dans le babillage des oiseaux et des bébés, et révélé des corrélats physiologiques du mécanisme proposé dans l’activité des neurones responsables du chant chez l’oiseau.